Étiquette : santé

26 Oct 2016
Invest in Biomed SATT Eurobiomed

“Invest in Biomed” une deuxième édition réussie

Une belle vitrine pour les projets Biotech et Medtech

Le 19 Octobre 2016 a eu lieu la seconde édition des rencontres Invest in Biomed organisées conjointement par la SATT Sud-Est et Eurobiomed. Cet événement a pour but de favoriser les connexions possibles entre des projets Biotech ou Medtech et des investisseurs spécialisés, internationaux, nationaux ou régionaux. A cette occasion les porteurs de projets peuvent venir exposer leurs innovations et trouver des partenaires à même de venir renforcer leurs fonds propres et les soutenir dans leurs développements. Cette année c’est 20 investisseurs spécialisés mobilisés qui étaient présents à Marseille pour participer à cette journée.

Après un appel à candidature lancé en juin, ce sont 7 entreprises aux projets innovants qui ont été sélectionnés et accompagnés par Eurobiomed et la SATT Sud-Est avec des besoins en financement allant de 500 000 € à 10 M€. Des entreprises
participantes aux profils divers allant du projet en création à l’entreprise établie depuis plusieurs années. Chacune impliquées dans le diagnostic, les dispositifs médicaux, les médicaments ou la e-santé, chacune intervenant dans différentes domaines comme : l’oncologie, l’immunothérapie, les maladies infectieuses, l’observance des pratiques médicales, etc.

Chaque entreprise a bénéficié des conseils des équipes Eurobiomed et SATT Sud-Est afin :

  • D’affiner leurs projets (business plan, besoins financiers, positionnement),
  • De se préparer au pitch investisseur,
  • De se confronter à une session de pitch blanc devant un panel d’entrepreneurs et investisseurs, issus du
    réseau d’Eurobiomed.

Pour en savoir plus :

Télécharger le communiqué de presse

21 Sep 2016

Combattre le cancer grâce au corail Coral Biome lance une levée de fonds

Les coraux tropicaux contre le cancer

Fondée à Marseille en 2011 par Frédéric Gault, ingénieur en aquaculture et Yvan Perez, enseignant-chercheur, Coral Biome est la seule ferme à coraux de France. Coral Biome cultive des coraux tropicaux afin d’en extraire des molécules d’intérêt pour la santé humaine.

Pour faire face au fléau du cancer, responsable de 8,2 millions de décès en 2012 soit près de 13% de la mortalité mondiale, l’industrie pharmaceutique est continuellement à la recherche de nouveaux traitements thérapeutiques. La majorité des molécules développées par l’industrie pharmaceutique proviennent du monde vivant et du monde terrestre en particulier, aucune ne permet à l’heure actuelle de soigner de manière efficace les cancers les plus résistants.

Coral Biome propose une alternative : l’entreprise cultive des coraux tropicaux afin d’extraire des molécules pouvant permettre de guérir différents types de cancers sans porter atteinte aux ressources naturelles. L’entreprise confirme aujourd’hui, grâce à des travaux de R&D lancés en 2012,  que la palytoxine, extraite des coraux, a un effet bénéfique sur 12 types de cancers différents. À dose très faible, la palytoxine est 700 fois plus efficace que les agents chimiothérapeutiques les plus puissants et ce, même sur des cancers chimio-résistants.

Coral Biome vise actuellement une augmentation de capital de 750K€ dont 500K€ réservés aux investisseurs Anaxago. L’opération a pour principal objectif de financer la suite du développement de l’application de la palytoxine en oncologie, de soutenir sa R&D sur de nouvelles molécules d’intérêt et d’investir dans l’approvisionnement avec une ferme de production de coraux en Floride.

Les 3 Raisons d’investir :
1. Une première preuve de concept réalisée sur l’application anti-cancéreuse de la palytoxine
2. Un modèle économique limitant le besoin en financement avec des revenus importants à terme de l’ordre de 2 à 10% des ventes du médicament final qui passerait toutes les étapes d’autorisation de mise sur le marché
3. Une équipe ayant une expertise forte dans le domaine de l’aquaculture et de la biologie accompagnée par un board expérimenté ayant déjà connu des succès entrepreneuriaux dans le domaine des biotechnologies

En savoir plus sur Coral Biome

Participer à la campagne de financement

 

20 Sep 2016

Legionella pneumophila : LpDCLICK lance un financement participatif

Le financement participatif au service de la santé

La start-up LpDCLICK lance son site web pour faire connaître au plus grand nombre le fort potentiel de son projet : elle vient en effet de mettre au point le premier dispositif d’autocontrôle terrain, plus rapide et tout aussi performant que la méthode réglementaire, permettant le dénombrement de la bactérie Legionella pneumophila, responsable de 6 500 cas de légionellose en Europe et plus de 30 000 cas aux USA.

Cette avancée technologique est d’ores et déjà suivie de très près par certains industriels car le potentiel marché est mondial, avec plus de 10 millions d’autocontrôles effectués chaque année. La start-up communique aujourd’hui sur l’initialisation de sa levée de fonds de 1,1M€ pour finaliser le développement, puis industrialiser et commercialiser ses kits dès 2018.

Une avancée exceptionnelle qui offre un immense progrès au niveau de l’autocontrôle du risque légionellose.

L’émergence récente de la bactérie Legionella pneumophila s’explique par son affinité pour les systèmes modernes d’alimentation en eau chaude comme les tours de refroidissement, les climatiseurs, les bains à jet, les bains à remous (jacuzzi), les douches etc. La bactérie provoque une forme de pneumopathie grave dont le taux de mortalité avoisine les 10%. Des analyses règlementaires sont donc obligatoires afin de contrôler ce risque sanitaire critique. Mais la méthode réglementaire, nécessitant plus de 10 jours de procédure, retarde la prise d’actions correctives et augmente le risque de propagation de la légionellose. Des autocontrôles rapides et performants représentent donc une solution efficace pour gérer ce risque, et s’ils ne sont pas obligatoires, sont fortement recommandés.

Aujourd’hui LpDCLICK offre une solution d’autocontrôle rapide et réalisable directement sur site sans l’intervention d’un laboratoire, avec un résultat équivalent à celui obtenu avec la méthode réglementaire, en 5 fois moins de temps et pour un prix comparable au coût d’une analyse réglementaire. Cette technologie de rupture, fruit du travail de deux équipes du CNRS (l’une en chimie, l’autre en microbiologie) est protégée par 3 brevets, et a donné lieu à plusieurs récompenses dans de prestigieuses revues tant scientifiques que grand public. Son principe est simple, l’échantillon d’eau à analyser est mis en contact avec un sucre spécifique que seules les Legionella pneumophila vivantes incorporent permettant ainsi de les détecter et de les compter.

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16 Sep 2016

Marseille : Vect-Horus touche le cerveau en plein cœur

La société de biotechnologies Vect-Horus a été cofondée en 2005 à Marseille par le Dr Michel Khrestchatisky, directeur de recherche au CNRS, et directeur du laboratoire de neurobiologie des interactions cellulaires et de neurophysiopathologie (CNRS/Aix-Marseille-Université), basé à la Fac de médecine Nord, et Alexandre Tokay, spécialiste en financement des entreprises, qui s’est chargé des premières levées de fonds.

Son objet ? Utiliser les récepteurs et transporteurs présents dans la barrière hémato-encéphalique (protection du cerveau) pour transporter des médicaments dans le tissu nerveux. « L’idée est d’utiliser ces récepteurs et transporteurs pour les tromper en quelque sorte, en leur demandant de transporter, non seulement l’agent naturel qu’ils vont capter dans le sang pour l’amener au cerveau, mais également le vecteur qui s’y accroche, lui-même étant associé à un traitement thérapeutique ou à un agent d’imagerie », résume le Dr Michel Khrestchatisky.

Coup de froid dans le cerveau

Démarrant avec 150 000 euros la première année, la société a levé 11 millions d’euros en fonds propres et 6 millions de subventions et crédit impôt recherche, le laboratoire bénéficiant lui d’un million d’euros. L’Agence nationale de recherche (ANR) a financé pas moins « de sept programmes en 8 ans ». « En 2016, le chiffre d’affaires ne sera pas encore significatif mais en 2017 on va viser entre 500 000 et 3 millions d’euros », détaille Alexandre Tokay, président de Vect-Horus.

La technologie a démontré son fort potentiel avec des applications très concrètes dans les maladies neurodégénératives (Alzheimer) mais aussi certains cancers (tumeurs cérébrales). Après Sanofi, la société a signé avec le laboratoire Servier, en vue de développer de nouvelles molécules pour soigner des maladies du système nerveux central. Pour l’heure, une recherche est déjà bien avancée. Il s’agit de la vectorisation au cœur du cerveau d’une molécule endogène, la neurotensine, pour induire une hypothermie.

Cela réduit considérablement les lésions après un arrêt cardio-respiratoire, AVC ou un trauma crânien. La banque publique d’investissement a réalisé une avance remboursable de 725 000 euros pour la réalisation de cet essai pré-clinique réglementaire que Vect-Horus est la seule au monde à développer, selon la société. La réalisation du cahier des charges imposé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est en cours.

« On sait depuis longtemps que la seule façon de diminuer les lésions suite à un traumatisme crânien ou un arrêt cardiorespiratoire, c’est l’hypothermie, explique le chercheur. A savoir que « l’activation du métabolisme cérébral lors des lésions est délétère, et qu’en diminuant la température on diminuera les conséquences ».

 Collaborations scientifiques

Jusqu’à présent les thérapeutiques médicales sont externes : apport de glace, casque réfrigérant, injection de produits froids, de gaz froid dans les poumons etc. « On s’est intéressé à un neuropeptide, la neurotensine. Si on injecte cette molécule dans le cerveau on induit une hypothermie. Elle régule le thermostat cérébral de votre température corporelle. Mais cela ne marche que si on l’injecte dans le cerveau ». Sauf qu’on pratique peu les injections intra-cérébrales. Les équipes ont donc travaillé sur un vecteur associé à la neurotensine. Puis le vecteur et la neurotensine ont été optimisés, afin d’arriver à « une molécule stable qui se fixe très bien sur les récepteurs du transport ».

Résultat : « quinze minutes après l’injection dans le sang on observe l’effet hypothermiant ». Un formidable neuroprotecteur est en passe de naître. Des arbitrages sont en discussion sachant que la société n’envisage pas d’aller au-delà de la phase I, c’est-à-dire le test de bonne tolérance ou pas, d’une molécule sur des patients. Des considérations purement économiques mais essentielles pour l’apport au secteur R&D qui représente chez Vect-Horus « 80% des coûts ».

Globalement Vect-Horus se fixe deux axes stratégiques. Le premier passe par la preuve de concept, la validation de sa technologie de vectorisation, pour ensuite licencier, c’est-à-dire vendre la technologie à l’industrie. Le second se base sur des collaborations scientifiques et académiques notamment AP-HM, AMU, CNRS, Inserm, CEA, pour le développement de médicaments. Les équipes ont investi la dynamique de DHUNE, fédération hospitalo-universitaire du CHU de Marseille, labellisée centre d’excellence dans les maladies neurodégénératives. Et là, l’innovation par vectorisation pourrait jouer à plein puisque les molécules actuelles ne passent pas la barrière.

Deux projets sont en cours : la vectorisation d’anticorps thérapeutiques en partenariat avec Sanofi, et « le développement de nos propres anticorps que l’on pourrait conjuguer avec nos vecteurs, en utilisant des molécules libres de droit ».

Source: La Marseillaise